Le vin bleu corse est l’un des vins les plus populaires de la France. Aux dernières nouvelles, ce breuvage ne serait pas en conformité avec les lois portant sur le commerce du vin. C’est bien pour cette raison qu’il est actuellement dans le viseur de la justice. Regardons de plus près le problème afin de mieux comprendre.
Vin de la mer ou Cocktail aromatisé ?
Ce scandale fait à lui tout seul l'actualité du vin. Le procureur d’Ajaccio a ouvert une enquête pour “pratiques commerciales trompeuses” au niveau du vin de la mer. Selon la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), cette boisson ne présente aucun danger pour la santé. Cependant elle contient un colorant bleu, ce qui est contraire à la réglementation viticole.
Selon les dires du procureur, on y retrouve le colorant E133. Signalons qu’en 2017, un ancien associé du producteur de ce vin a fait un achat massif du E133. Ce fait renforce les affirmations du procureur d’Ajaccio. Les producteurs de l’Imajyne ont essayé en vain de changer l’appellation du breuvage en “Cocktail Aromatisé”. En effet la nouvelle version de l’Imajyne ne contient pas d’arôme.
L’obligation de supprimer tous les colorants
Suite aux pressions de la justice, une nouvelle version de l’Imajyne a été produite. Mais la boisson n’en a toujours pas fini avec les problèmes avec le procureur. En effet, cette nouvelle version contient le E131. À la différence du E133, ce colorant est un sel. Sylvain Milanini, le concepteur de la boisson affirme que les sels sont seulement utilisés pour stabiliser la couleur du vin sur la durée et contre la chaleur.
Cependant, la DGCCRF insiste sur le fait que "tous les ingrédients qui ont une propriété colorante sont interdits dans la réglementation européenne sur les additifs à des vins". Cela devrait mettre en alerte les consommateurs de cette boisson qui n’hésitent pas à sortir 35€ pour la bouteille. Le concepteur a donc promis de se passer de l’usage de tout colorant à l’avenir même s’il s’agit d’un sel.